samedi 29 novembre 2008

Mon mini

Benjamin est né en janvier 2007. Depuis qu’il est tout bébé il est plutôt silencieux. Rarement nous avons eu droit à des cris ou des pleures. Je ne me souviens pas qu’il est faite des roucoulements comme les autres bébés. J’ai souvent entendu cette phrase « Benjamin il est facile, on l’entend jamais ».


En janvier 2008, alors qu’il avait 1 an, Benjamin disait Maman, Papa et « non, non, non » en secouant la tête. Je trouvais ça super mignon. Puis, silence. Plus un mot. 10 mois plus tard Il ne dit plus Papa, il l’appelle Mama, comme moi. Il n’y a que son grand frère, son idole, qui a droit à un appel personalisé : « BA ». Benjamin adore « Ba » et il l’appelle au lever, au retour de la garderie, dans la soirée. « Ba » est le centre de son univers, bien plus que moi ou son papa.

Benjamin est un champion du non verbal, il nous parle avec ses yeux. Ses beaux grands yeux bleus sont très expressifs. Comme il a un vocabulaire restreind d’environ 25 mots, il pointe beaucoup et à la demande de l’orthophoniste nous devons contrer cette mauvaise habitude. C’est difficile, il est tellement habile que souvent nous répondons à ses demandes sans même nous en rendre compte.

Présentement nous sommes dans l’incertitude, Benjamin est trop petit pour un diagnostique précis mais nous savons qu’il y a un problème. Est-il mineur ou majeur ? c’est le néant.

Aujourd’hui j’ai remis un autre questionnaire à la conseillère pédagogique du CPE, lundi je dois retourner au CLSC pour demander de l’aide supplémentaire. Ce soir j’ai pleuré. J’ai pleuré parce que je m’inquiète pour mon bébé. Mon petit garçon si beau. Je crains de devoir faire le deuil d’un enfant parfait. C’est égoïste comme réaction je trouve.

Si je m’écoutais je ferais l’autruche et je me mettrais la tête dans le sable. J’ai tellement envie d’ignorer tous ces commentaires décourageants et d’écouter que ceux qui font mon affaire. Malheureusement, ou heureusement, je suis réaliste. J’aime mieux investiguer plus loin tout de suite que m’en mordre les doigts plus tard.