Malaise dans l'éducation

Présentement, l'école publique est en crise.

Réforme mal faite, la réforme n'est pas mauvais dans son ensemble, mais son implantation se réalise difficilement entre autre à cause d'un manque de formation.
Dénatalité, qui entraine une baisse de clientèle et une forte compétition de l'école dite "privée" (pour moi une école financée à 80% par les fonds publiques c'est pas du privé mais bon)


Pour contrer cette compétition les écoles publiques mettent en place des "concentrations", des "groupes de performances" des programmes spéciaux. Ces programmes attirent plusieurs élèves qui sinon seraient allés au privé, ce qui n'est pas mauvais bien sûr, mais ils privent aussi les groupes du "régu" de la crème. De ces élèves qui performent et qui donne envie aux autres de réussir. Alors les groupes de réguliers sont pleins de décrocheurs en herbes et les problèmes de discipline abondent.

Il paraît que je suis chanceuse, dans mon dernier contrat j'avais un groupe de "concentration". Je dis "Il paraît" parce qu'il y a un envers au peu de discipline qu'on a à faire dans ces groupes.
Ils sont parfois arrogant et prétentieux. Ils sont bons et on tendance à se croire au dessus des élèves du régulier et même... au dessus de leurs enseignants.

Déjà, en première secondaire, on voit un clivage qui se forme. Un fossé qui se créer entre les élèves de concentrations et les autres. Division qui demeurera probablement jusqu'à l'âge adulte.

Et les enseignants ne sont pas étrangers à cette division. Combien de fois j'ai entendu "On sait ben toi avec tes élèves de concentration, t'as pas de problèmes" ou le contraire, "C'est normal que tes moyennes soient faibles, t'as juste du régulier". Bien trop souvent pour mes oreilles. Je les aime moi les élèves du régulier, ok, il faut leur frotter les oreilles plus souvent (au figuré) mais ils sont tellement plus attachant. Sauf que... 2 -3 élèves doués dans une classe de trente, il me semble que ça émulsionnerait le groupe et remonterait les moyennes.