Comment j'ai changé de job, suivit d'Une princesse sur mon perron

Comment j'ai changé de job.

Après avoir bataillé pour terminer mon Bac en enseignement après la naissance de mon petit Loup, mon passage dans le merveilleux monde de l'enseignement aura duré moins de 5 ans (comme 20% de mes condisciples).

Diplômée en mai 2004, l'enseignement est devenu mon emploi principal en janvier 2006. En juin 2009 je racrochais ma craie pour de bon. Il ne faut pas oublier que pendant cette période j'ai pris un congé de maternité de 11 mois.¸

J'aime les adolescents en général, j'aime encore l'histoire, la philo et les religions. Par contre, je n'endure plus les directions et les parents qui s'en lavent les mains, le manque de soutient, l'intégration à tout prix mais sans donner les bons services, le manque de respect généralisé de la société envers les enseignants qui se réflète dans les rapports avec les élèves et la précarité d'emploi.

L'année dernière, a été une année particulièrement difficile. Pas de contrat, que des suppléances, peu d'heures de travail. Dans les faits, je n'avais pas envie non plus de travailler. Chaque période de suppléances correspondait à un stress immense. Surtout dans une certaine école du centre-ville.

Je rêvais encore de changer le monde mais la "vraie vie" et ses réalités plates m'ont rattrapée.

J'ai donc vu une orienteure qui a essayé de m'orienter. Tous les domaines qui m'intéressaient - les services - demandaient que je fasse un retour aux études d'un minimum de 3 ans. J'étais désespérée au point d'envisager aller me chercher un DEC en administration * vu qu'il s'offrait en AEC de 18 mois.

Un jour, sur un forum Internet, je faisais part de ma détresse lorsque quelqu'un m'a dit "Pourquoi tu n'ouvrirais pas une garderie?" Heu... une garderie? Moi? Moucher des nez et changer des couches? Je ne suis pas patiente, pas organisée, pas.... Soit franche Madame, l'idée t'es déjà passée par la tête mais tu as eu peur. Peur d'échouer. C'est sûr que si on essaie pas, on échoue pas...

J'ai donc fait une liste de pours et de contres. J'ai pris le temps d'en parler avec Mâle Alpha et j'ai fini par me lancer dans cette aventure en août dernier.

Depuis, mes journées se passent au rythme des boires, des changements de couches, des diners des siestes et des calins. Même si ce job manque un peu de stimulation intellectuelle, je le trouve très gratifiant. Surtout lorsqu'un de mes 3 bébés me tend les bras pour un gros bisou mouillé.

* Pardon Maman, je sais que tu as gagné ta vie et la notre avec un DEC en administration mais juste à l'idée de jongler avec les chiffres, les formulaires... je capote!


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Une princesse sur mon perron

Mercredi matin, la maman de mon bébé ogre me demande si je peux dépanner un membre de sa famille. La veille, en allant chercher sa fille, celui-ci reçut en prime le sac contenant tout les effets de celles-ci. On ne veut plus d'elle à cette garderie.

Nous sommes à deux semaines de Noël, la maman tombe en congé prolongé la semaine prochaine, en attendant ils sont vraiment mal pris. De mon côté, je prends 6 jours de vacances à mes frais , un petit revenu supplémentaire ne ferait pas de tord. J'accepte donc de dépaner et de garder une cocotte de 3 ans.

Il parait qu'elle a perdu sa place parce que c'est une petite peste. Peut-être qu'elle le deviendra. Mais j'ai eu un coup de foudre pour cette gamine tout en jambe et un peu timide. Ça semble réciproque puisqu'hier, avant 10 heures, j'ai eu droit à mon premier "Je t'aime".

Quand je vous disais que je trouvais ce métier gratifiant... :)

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Ça fait du bien cette envie d'écrire qui revient