Ai-je deux personnalités?

Depuis la fin de semaine de la fête du travail, je meurs d'envie d'aborder ce sujet mais je ne sais pas comment exprimer ma pensée. Des fois je voudrais avoir le talent de Crispi ou de Caro qui savent mettre les bons mots sur les bonnes émotions et, avec juste le bon ton d'ironie pour ne pas tomber dans le mélodrame. Mais bon, n'ayant pas autant de talent que ces belles plumes je vais y aller façon Madame Mélo.

Donc, pour revenir au sujet de base.

C'est certain que je suis contente de travailler, mais je vais vous dire un secret, ce qui me rend encore plus heureuse c'est comment j'ai eu ces emplois.

Celui pour l'école, la responsable des suppléances m'a appellée parce qu'elle se souvenait de moi, parce qu'elle savait que j'avais fait un bon travail il y a 2 ans. Dans une grosse polyvalent ou il y a une bonne centaine de prof en plus des suppléants, c'est vraiment agréable. C'est à la fois flateur et valorisant.

Et celui pour ScrapbookCafé m'a été spontanément proposée par une des proprios, j'étais dans l'atelier, en train de penser à ma page de scrap lorsque Mel m'a interpellé. Ouf! J'ai été flatté. J'ai quand même pris le temps d'y penser comme il faut mais, même si j'avais refusé, l'offre m'aurait fait plaisir.

Faut dire, que même si je projette une image d'une fille sûre d'elle, je suis un peu (beaucoup?) pogné par en dedans. J'ai toujours peur de déplaire et de déranger. C'est certain qu'il y a une histoire familiale derrière tout cela.

Si je vous disais que pour ma famille je suis une chialeuse, bougonne, braillarde et inintéressante? J'en suis rendue à ne plus avoir envie d'aller en Gaspésie parce que tous mes mauvais côtés ressortent. De la façon dont ils me parlent, je me retrouve à me sentir comme une ado de 15 ans, mal dans sa peau.

Ma mère tient un double discours. Quand je suis seule avec elle, ou du moins en petit groupe, elle semble fière de moi.Lorsqu'on se retrouve dans sa famille, elle me fait des petits piques déplaisantes.

Ça fait 29 ans que je la connais, je devrais être habituée. Mais non, je finis toujours par avoir de la peine et me mettre à pleurer (ils ont au moins raison sur ce point: je suis braillarde) au moins maintenant je réussis à attendre d'être cachée.

Tout cela pour dire que je trouve ça paradoxal d'être apprécier pour ce que je suis par des quasi inconnues, alors que pour mes proches je suis toute autre.

Je trouve ça paradoxal de pouvoir faire face à des ados survoltés sans perdre mon calme et d'avoir du mal à résister à des petites remarques chiantes de ma mère, mes grand-mères ou de ma tante.

Maintenant que c'est dit, me reste à apprendre à m'en ficher. Je suis une bonne personne. Je suis une personne aimable. Je suis capable d'aller de l'avant. Et c'est ce que moi je pense qui compte.

Peut-être qu'à force de le répéter, je vais m'en convaincre?